Chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires sont représentées par deux espèces en France : la processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa, et la processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea. Elles sont classées nuisibles depuis avril 2022 dans toute la France. Saint-Genès-Champanelle est concernée par la première compte-tenu du grand nombre de conifères présents sur la commune.
Ces espèces doivent leur nom à leur mode de déplacement particulier : en groupe et en file indienne. Avant d’en arriver là, leur cycle de vie commence par la ponte des œufs du papillon dans les arbres. A l’éclosion, les œufs libèrent les chenilles qui vont tisser des cocons pour s’abriter entre septembre et décembre. Elles en sortent la nuit pour se nourrir des aiguilles des branches à proximité. Au fil des semaines, ces cocons peuvent devenir très volumineux.
Arrivées à maturité, les chenilles descendent des arbres entre janvier et mars. Elles vont s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalides. Quelques semaines plus tard, les papillons sortent et un nouveau cycle peut redémarrer.
Elles parasitent toutes les espèces de pins et occasionnellement certaines espèces de cèdres. Les dégâts occasionnés par l’attaque parasitaire des chenilles provoquent à plus ou moins brève échéance la mort des arbres atteints.
De plus, ces chenilles possèdent des poils urticants microscopiques en forme de harpon qui provoquent des réactions cutanées importantes, boutons, démangeaisons, lésions oculaires et respiratoires pour l’homme ou ses animaux domestiques. De plus, lorsque des animaux domestiques ingèrent ces chenilles, les poils entraînent des nécroses au niveau de la bouche et de la langue qui s’avèrent souvent mortels. Des lésions importantes peuvent aussi apparaître au niveau de la truffe.
Il est à noter que les cocons continuent de présenter un danger même lorsqu’ils sont désertés par les chenilles. Ils contiennent encore de nombreux poils qui vont être emportés par le vent ou simplement tomber lorsque le nid se délite au fil du temps. Ces poils sont suffisamment urticants pour provoquer encore des lésions cutanées, oculaires ou respiratoires.
Pour s’en débarrasser
Pour un particulier, il est possible d’intervenir à 3 stades du développement de cet insecte :
- Novembre – décembre : les cocons sont bien visibles dans les arbres. A l’aide d’un échenilloir, il faut couper les branches supportant les cocons puis les brûler dans un récipient adapté comme un incinérateur de jardin.
- Janvier : avant que les chenilles ne quittent l’arbre, placer un piège sur le tronc pour récupérer les chenilles avant qu’elles n’atteignent le sol. Une fois que le sac du piège est plein, il suffit de l’incinérer. Ces pièges se trouvent dans les jardineries et les sacs peuvent être achetés séparément pour que le piège puisse servir à nouveau l’année suivante.
- Juin – septembre : les papillons cherchent à s’accoupler. Le piège à phéromones émet des phéromones femelles qui vont attirer les mâles. Il va ensuite les capturer. Les femelles ne seront pas fécondées et ne pondront pas d’œufs.
Un autre moyen de lutte est de favoriser l’installation des prédateurs, principalement les chauve-souris qui se nourrissent des papillons et les mésanges qui vont s’attaquer aux chenilles. Vous trouverez de nombreux conseils sur Internet pour les attirer dans votre jardin.
Il est important que chacun intervienne sur sa propriété pour endiguer la prolifération. Chaque conifère est un abri potentiel pour des centaines de chenilles.